« Cela va vous étonner ou non … mon cerveau ne fonctionne pas bien en mode scolaire !«
Le jeune à hauts potentiels peut être porteur de troubles d’apprentissage et/ou d’un trouble d’attention avec ou sans hyperactivité, un profil doublement spécifique. Ce que l’on nomme communément les dys- recouvre, en réalité, les troubles d’apprentissage à savoir des troubles permanentsd’origine neurologiqued’une ou de plusieurs fonctions mentales supérieures. Ils sont causés par un dysfonctionnement de certaines fonctions du cerveau et ne sont jamais à mettre en lien ni avec l’intelligence, ni avec une démotivation quelconque, ni un encadrement scolaire insuffisant. Il peut en résulter des difficultés importantes et persistantes à traiter l’information verbale et non verbale, à apprendre à lire et/ou à écrire, à raisonner ou calculer. Les troubles d’apprentissage impactent la personne tout au long de sa vie, à différents niveaux.
Au niveau scolaire, alors que certains hauts potentiels ne fournissent aucun effort, d’autres ne cessent de travailler, depuis toujours, pour arriver à des résultats à peine satisfaisants et bien loin de refléter leurs capacités. Bien souvent, la famille s’est mobilisée des heures durant pour soutenir, expliquer, résumer, … jusqu’au moment où le jeune ne parvient plus à compenser, voit ses notes chuter rapidement et l’anxiété grandir pouvant l’amener jusqu’à un comportement anxiodépressif. En effet, à la suite d’une complexification des tâches et à l’intense sollicitation des parties du cerveau « dysfonctionnant », le jeune n’est plus en mesure de traiter efficacement certains types d’information de manière pertinente et linéaire. Il peut s’en suivre un repli sur soi, une perte de confiance, une phobie scolaire, de la colère, une perte de sommeil, … tous symptômes ne relevant pas directement du profil de hauts potentiels et étant très clairement sous-jacents à des troubles d’apprentissage. La famille s’essouffle et est fortement impactée par la souffrance du jeune, les parents se sentant de plus en plus impuissants et dépassés par la situation. Ce sera, malheureusement, sur ce type d’évolution négative des performances, inscrite dans la durée, que le besoin d’un diagnostic plus approfondi du fonctionnement cognitif viendra révéler un ou des troubles des apprentissages ou de l’attention.
Cette révélation pourra alors être paradoxalement porteuse d’espoir et de soulagement. Le jeune ose, enfin, espérer ne plus se voir reprocher son « handicap » invisible, enfin découvert, et mise sur la reconnaissance de l’origine des difficultés sans plus remette en cause ses compétences intellectuelles. Il va, normalement, pouvoir compter sur l’adaptation de l’entourage à son profil et sur les accompagnants pour mettre en place des moyens de compensation. Ensemble, le jeune, les parents, les enseignants et les professionnels vont pouvoir redresser les dominos tombés un par un : scolarité/confiance en soi/estime de soi/ambiance familial …
Les parents et les jeunes désireux de mettre toutes les chances de leur côté pour entrer dans le mouvement du changement positif, vers l’amélioration de la situation scolaire et relationnelle, sont invités à demander l’aide d’un coach scolaire spécialisé dans l’accompagnement des jeunes à besoins spécifiques.